Le livre apparaît assez largement à partir du IIème Siècle avec l’historique « Codex » qui est une sorte de cahier constitué de différentes pages manuscrites. On en retrouve même des exemples romains datant du siècle précédent, remplaçant de fait le papyrus (volumen en latin) dont l’invention remonte à 5000 ans (en Égypte cette fois-ci). On peut donc considérer que les premiers éléments de couvertures remontent ainsi à une époque antérieure au Moyen Âge.

La première page d’un livre : la première de couverture

La première page d’un livre a plusieurs noms usuels comme « la première de couverture » ou encore « le plat de devant » dans le monde de l’imprimerie et de l’édition. Cette première de couverture est utilisée pour présenter le titre de l’ouvrage imprimé, le nom de l’auteur, l’éditeur et généralement met en avant une illustration (qui peut être un dessin, un cliché ou une photo plus ou moins en rapport avec le fond de l’ouvrage ou l’auteur(e)).

Selon la qualité de l’édition, cette première page peut être plus ou moins travaillée (en matière de reliure) et nous connaissons toutes et tous des collections qui travailleront à une identité propre (la Pléiade, que sais-je ?, etc.). La mécanisation de l’imprimerie a contribué à standardiser des collections afin de diffuser plus facilement les livres. Logiquement, la première page, tout comme la quatrième de couverture, a ainsi évolué vers des standards bien que, selon les époques, un retour au « bel objet » a pu ainsi réapparaître. Ce fut le cas en particulier au XIXème Siècle avec l’époque romantique et la volonté de retrouver certaines racines un peu perdues.

Le XXème Siècle étant celui de l’explosion littéraire, et bien que selon les décennies des tendances en matière de design peuvent exister, c’est logiquement que le livre cartonné avec une première de couverture plus épurée  s’est imposé. Il n’en a pas toujours été comme nous le voyons ci-après.

exemples de couvertures de livres

L’art de l’enluminure de la couverture d’un livre

A l’époque, l’enluminure s’est largement développée pour rendre l’objet codex plus remarquable. Fondamentalement, une enluminure est une décoration qui s’exécute à la main pour orner un manuscrit et la pratique a progressivement disparu de nos jours avec l’essor de l’imprimerie moderne (à l’exception de quelques spécialistes pratiquant encore la technique). L’enlumineur maîtrise plusieurs techniques qui sont :

  • L’esquisse,
  • Le mélange des pigments de couleurs avec la colle,
  • Le coloriage par couche.

Avant la Renaissance, on considérait généralement les premières de couvertures comme des œuvres d’art à part entière. Ainsi, au-delà des travaux d’esquisses plus modernes ou intégrées dans les pages manuscrites, le livre-objet pouvait être décoré d’or, de pierres précieuses, de cuir travaillé, de ciselures diverses. Ce travail de décoration s’est radicalement limité à partir de la naissance de l’imprimerie grâce à Gutenberg (né à Mayence en Allemagne) puisqu’il ne s’agissait dès lors plus de faire une seule copie manuscrite du texte. On se tourna donc assez vite vers l’art graphique comme base essentielle pour mettre en avant la première page des livres. Des scènes figurées mais aussi des compositions décoratives étaient ainsi limitées au coup de crayon, sans ajout d’éléments physiques complémentaires.

materiel imprimerie

Le livre personnalisé et sa première de couverture

Pour travailler l’originalité d’une première de couverture, il est possible de faire une demande auprès des imprimeurs et éditeurs qui connaissent le plus souvent des graphistes spécialisés dans ce type de compositions. Bien entendu, si vous mêmes avez un illustrateur attitré ou faites vous-même vos illustrations, il est toujours possible de faire réaliser son livre personnalisé de cette manière.

X.D.